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Au boulot!
5 janvier 2006

Trad... éridéra!

dicoIl faut peut-être que j'aborde un peu mon domaine de prédilection: la traduction. La plupart de mes stages concernait la traduction technique, que j'affectionne particulièrement. Certains diront que c'est une discipline rébarbative, ce qui est probablement le cas au bout de plusieurs années à traduire le même type de documents. Mais en ce qui me concerne, la traduction technique est à la fois un jeu d'énigmes, une enquête perpétuelle et un véritable puzzle. Le travail de terminologie est probablement la partie la plus motivante car il implique une démarche de découverte, d'apprentissage et d'assimilation.

J'ai eu la chance de faire de la traduction technique dans 3 domaines particuliers:

- L'informatique, qui non seulement m'a permis de découvrir "la face cachée" - c'est à dire le coté professionnel - d'un univers pourtant classé grand public mais qui m'a également permis de me m'initier concrètement à un certain nombre de logiciels (notamment de montage vidéo).
- Le domaine hippique, tout à fait particulier et marginal dans le monde de la traduction. Là encore, le facteur "découverte" a été tout à fait motivant pour moi. Il m'a fallu, avant même de commencer à traduire, élaborer une base terminologique et rassembler de nombreux documents - en français et en anglais - sur un domaine où il n'existe pratiquement rien sur le plan linguistique et sur lequel je n'avais moi-même aucune connaissance.
- Le domaine viti-vinicole, lorsque j'ai traduit pour une maison d'édition scientifique et technique un manuel sur l'élevage du vin en barriques. Là encore j'ai découvert la face caché d'un produit de plus ou moins grande consommation. Ce travail de traduction a été bénéfique tant sur un plan culturel que sur un plan plus scientifique. Par ailleurs, la publication du document dans plusieurs pays anglo-saxons (Afrique du Sud, Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande) a été une réelle satisfaction de par la concrétisation de mon travail.

La traduction technique, même lorsqu'elle est parfaitement maîtrisée, remet perpétuellement en cause les connaissances du traducteur. Quel que soit son champ d'action ou sa spécialité, la traduction technique est sans arrêt soumise aux évolutions, au progrès, à la nouveauté et aux mises à jour. Rien n'est définitivement acquis et le temps met la curiosité du traducteur à l'épreuve. Il faut toujours se tenir au courant: s'intéresser aux nouveautés, entreprendre des recherches personnelles dans les dictionnaires, les manuels, les revues spécialisées et les sites Internet, et puis surtout... accepter le fait que son travail ne se limite pas uniquement à "traduire des mots".

Par ailleurs, le style et la syntaxe ne sont pas non plus à ignorer. A première vue, la traduction technique n'est pas un exercice de style comme peuvent l'être la traduction littéraire et la traduction journalistique. Mais il ne faut pas oublier qu'une traduction - quelle qu'elle soit - est destinée à être lue et surtout comprise. Etre clair et fluide est loin d'être une évidence, surtout lorsque le sujet est technique et que le traducteur peut facilement tomber dans la lourdeur.

Tous ces points, associés aux difficultés et au travail qu'ils imposent, sont de véritables défis à relever, et il n'est jamais simple de choisir et d'agencer des mots entre eux. La traduction est une construction permanente, une recherche de précision et d'équilibre, de fluidité et de fidélité. Et lorsque la traduction se fait technique, la marge d'erreur doit être la plus faible possible - voire même inexistante. Une pression, mais également une vraie motivation.

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